Agneau de Sisteron IGP

L'agneau de Sisteron est un agneau jeune (entre 70 et 150 jours), léger, dont la viande est claire et caractérisée par sa finesse, son onctuosité et la douceur de son goût.  

agneau sisteron

HISTORIQUE
Le sud-est de la France est le berceau historique de l’élevage ovin français.

En effet, depuis plus de 6 000 ans, des brebis pâturent sur ses parcours. Ancrée dans cette tradition millénaire, la dénomination «Agneau de Sisteron» est apparue dans les années 1920/1930 à l’initiative des chevillards sisteronnais. Ceux-ci s’approvisionnaient traditionnellement sur la zone de reconnaissance de l’IGP. Sa notoriété régionale et nationale n’a cessé de croître pour exploser littéralement dans les années 1950/1960. Sisteron est à l’origine de cette notoriété, mais il s’agit d’un type d’agneau né, élevé et abattu sur toute l’aire géographique de l’IGP. On peut donc parler de l’appropriation régionale d’un savoir-faire local historique.

Aujourd’hui, une enquête de notoriété réalisée par un cabinet indépendant, ainsi que de nombreux témoignages recueillis (articles de presse…) attestent que l’agneau de Sisteron garde une très forte notoriété auprès du consommateur (1 consommateur régional sur 8 cite spontanément Sisteron comme origine de l’agneau acheté).

LIENS AU TERROIR
Une qualité déterminée liée à l\’origine:

— Des conditions pédo-climatiques spécifiques (influence du climat méditerranéen sur toute la zone IGP, attesté par un indice de sécheresse d’Emberger <7 (a), et caractérisé par des facteurs limitants sécheresse et froid, et par l’irrégularité de la pousse de végétation), qui imposent une conduite extensive des brebis de races rustiques locales et l’élevage des agneaux en majorité en bergerie (protection contre la chaleur en particulier)

— Trois races rustiques locales sont caractéristiques de l\‘aire de reconnaissance de l\’IGP: brebis Mérinos d’Arles, Préalpes du Sud, Mourérous. On les retrouve quasi exclusivement sur ce secteur géographique.

— Des systèmes d’élevage caractéristiques: conduite extensive des troupeaux, et utilisation de surfaces pastorales (estives, parcours).

— Un lien au terroir fort: alimentation des agneaux à base de lait, de pâtures et de fourrages produits essentiellement sur l’exploitation.

— Cette conduite amène à la production d’un agneau jeune, présentant des caractéristiques spécifiques en terme de conformation, de couleur claire de la viande et du gras, de la douceur du goût et du moelleux de la viande.

 

Des savoir-faire humains:

La production d’agneaux de Sisteron est le fruit d’une accumulation de savoir-faire développés au fil des années par les partenaires de la filière: savoir-faire des éleveurs (adaptation de la conduite des troupeaux aux contraintes du milieu, sélection historique des races rustiques, savoir-faire du berger, mode de production des agneaux); savoir-faire des chevillards (historiquement le conseil aux éleveurs, le choix des animaux en vif et en carcasses); le savoir-faire autour des outils d’abattage; le savoir-faire des organisations de producteurs (collecte en zone de montagne, désaisonnement des naissances, amélioration génétique).

MODE DE PRODUCTION
Le cheptel. Le troupeau reproducteur est composé de brebis et de béliers de races rustiques locales: Mérinos d\‘Arles, Préalpes du Sud, Mourérous, ou des croisements de ces races entre elles. L\’utilisation de béliers de race Ile de France, Charolais, Suffolk ou Berrichon est autorisée uniquement pour la production de viande.

 

Le mode de conduite du troupeau. Le mode de conduite du troupeau reproducteur est spécifique de la région. En effet, il s\‘agit de systèmes d\’élevage extensifs ayant un chargement limité à 1.4 UGB par ha de surface fourragère totale. Par ailleurs, ces systèmes utilisent des surfaces pastorales (estives, parcours). Les surfaces pastorales sont des espaces semi-naturels exploitables uniquement par le pâturage des troupeaux.

Surface de couchage minimum: 1,5 m2 pour les brebis en fin de gestation et en lactation; 0,5 m2 pour les agneaux de plus de deux mois.

Longueur d’auge/râtelier :
— pour les brebis: 1 m linéaire pour 3 brebis si l’aliment est distribué en quantités limitées ou 1 m linéaire pour 30 brebis lorsque l’aliment est distribué à volonté.
— pour les agneaux sevrés: 1 m linéaire pour 4 agneaux lorsque l’aliment est distribué en quantités limitées et 1 m linéaire pour 12 agneaux lorsque l’aliment est distribué à volonté.

L’apport d’antibiotiques en préventif est interdit. Les brebis sont nourries à base de pâtures au minimum du printemps à l’automne, éventuellement complétés par des fourrages et un aliment complémentaire référencé. Les agneaux sont alimentés à base de lait exclusivement maternel pendant 60 jours minimum, et ils reçoivent de l’herbe et/ou des fourrages, ainsi qu’un aliment complémentaire à base de céréales. Après sevrage naturel, ils sont nourris à base de fourrages et/ou de pâturages, complétés par un aliment complémentaire autorisé. Au cours de son existence, l’agneau reçoit au minimum 45 % d’aliments issus de la zone IGP (lait, 100 % de l’herbe et des fourrages sont issus de l’aire IGP, hors conditions climatiques exceptionnelles).

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